Beaucoup de grains de sable certes, mais quelques livres aussi…

Ce n’est pas parce-que la nature vous gagne et que les projets s’enchaînent qu’on oublie de se plonger dans un bon bouquin le soir venu les pieds sous la plume. Loin s’en faut.
Les heures de métro manquant, je ne peux me garantir une heure de lecture quotidienne, cependant les pause-plumard, la cuisson du tajine et les le week-ends en bord de mer font tout aussi bien l’affaire.

Alors, quoi de neuf docteur Knock ?

Ca me gratouille vers chez Pennac et les aventures du père Malaussène (« Au bonheur des ogres », « La fée carabine », « La petite marchande de prose »), toutes datant de plus d’une décennie et qui pourtant tardèrent à rejoindre ma bibliothèque. Erreur de parcours rétablie dernièrement grâce à des amis bien intentionnés.
Diagnostic : impeccable passe-temps littéraire, ravissantes énigmes et personnages attachants. On a pas fait mieux pour retrouver une bonne ambiance Bellevilloise (ce qui me concernant relève du pur exotisme) pimentée d’un bonne dose de polar et d’un humour sans détour.
Merci les amis en tout cas. Je débute donc on dernier opus avec impatience..

Ca me chatouille aussi par chez Orsenna et son magnifique « Mme Bâ ». Le Mali nous enchante et nous raconte ses vérités par le récit émouvant de Mme Bâ, prétendante à un visa pour la France, héroïne à l’esprit sagace et au chemin de vie poignant. Un hommage aux rêves déchus que suscitent encore la France et à ses valeurs si fortes qu’elles empreignent les esprits purs et guident les voyageurs mis à mal par les utopies d’un autre monde…
Amis colonisateurs et fanatiques du co-développement africain, venez donc y prendre un bon coup derrière les oreilles ! Ca fait du bien là où ça fait mal. Un livre touchant, humaniste.

Et puis il y a eu quelques découvertes du Maghreb avec notamment le marocain Mohammed Nedali et son joli roman « Morceaux de choix », ou les frasques d’un jeune boucher de la Médina de Marrakech dans les années 90. Amoureux des femmes et de leurs charmes avant tout, ce jeune homme affronte les hypocrisies d’un monde où rien ne se montre mais tout se sait.
On y retrouve les combats de la passion face à une société bien pensante qui pourtant brûle les ailes de ses romantiques… J’ai aimé : cette plume un peu naïve et fraîche au service des aventures d’un jeune homme troublé par les djellabas ondulant sur les courbes féminines, et le triomphe de l’audace avant tout.


En cours : « La conjuration des imbéciles » (J.K. Toole), « Chagrin d’école » (D. Pennac), « Brooklyn folies » (P. Auster), « La route du coton » (E. Orsenna)..